La sclérose en plaques,
c'est vous qui en parlez le mieux.
Le 18 nov. 2016

La sclérose en plaques, par Emmanuel.

« Une vie différente
mais bien remplie. »

« Bonjour,

J'ai 43 ans, ancien employé de banque et 3 enfants.
J'ai cette maladie, officiellement depuis seulement 4 ans, mais en fait 5 ans avant, j'avais déjà des symptômes (problèmes d'élocution) que les médecins de l'époque disaient liés a des problèmes psychologique.  J'ai donc vu pléthore de psychiatres, psychologues, sophrologues et j'ai même essayé des médecines parallèles (que je dénonce absolument ; ces charlatans usent de la souffrance).

Il y a 5 ans, j'ai constaté des problèmes d'équilibre et consulté un nouveau neurologue qui, après une batterie d'examens, m'a diagnostiqué une sclérose en plaques primaire progressive.
J'étais plutôt soulagé de cette annonce. Au moins, je n'étais pas fou et j'avais bien un truc.
Je fus en arrêt maladie, pendant quelques mois.

De retour à mon travail, mon employeur, à ma demande, m'a mis sur un poste plus administratif et non plus en contact avec les clients.
Mes problèmes de mobilité s'aggravant, j'ai acquis une voiture automatique et quelques mois plus tard, j'ai préféré prendre les transports en commun pour personnes handicapées qui existent dans ma ville.

Mon employeur a très bien réagi en me permettant de travailler à temps partiel (à cause de la fatigue). Mais, après plus d'un an à ce rythme, je suis retourné en arrêt maladie.

Pendant cette période, j'ai acquis un fauteuil roulant, dont je me servais de plus en plus souvent.
Et il y a un an et demi, j'ai été licencié, avec mon accord, afin de percevoir mes indemnités.
En même temps, avec mon épouse, nous avions décidé de vendre notre maison, et d’habiter dans la ville voisine afin que je puisse plus facilement me rendre dans les commerces de proximité.
Pendant toute cette période, j'avais un bon moral.

La maison vendue, ma femme m'a annoncé qu'elle me quittait.
Après 20 ans de vie commune, ça fiche une claque.
Mais, grâce à l'aide d'une psychologue mandatée par l'association Neuro Centre, j'ai rapidement rebondi et je me suis repris en main.

Je suis maintenant locataire et l'argent que je vais récupérer de la vente de la maison me permettra de faire ce dont j'ai toujours rêvé : voyager.
J'ai décidé aussi de faire des exercices de réflexion et de lire, comme me le conseillait mon orthophoniste.
Je vais également deux fois par semaine à la piscine.

Et surtout, je suis très positif ! J'évite les réunions de malades parce que je ne veux pas entendre les gens parler de leurs problèmes que j'ai aussi : mémoire, concentration, fatigue, problème urinaire, douleurs, problème d’élocution et de mobilité
Je me suis inscrit sur un site de rencontre et cela fonctionne correctement.

J'écris ce mot car je veux dire que cette maladie n'est pas une fin (comme je pouvais le penser en vivant à travers le regard de mes enfants et de mon ex) mais que c'est, au contraire, le début d'une vie différente mais bien remplie.

Par Emmanuel.

❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
 

Rediffusion du 28/09/2015.

1 commentaire
29/09/2015 à 10:34 par Cy
Bonjour Emmanuel,

Tu as bien raison : être POSITIF !
Nous ne sommes pas que "Malade", la Vie offre des Joies et des Plaisirs à tous, ils nous faut apprécier chaque instants !

La vie est un Cadeau !


P.S. : Lecture que je conseille à tous, "Petit traité de l'abandon" d'Alexandre Jollien.

Bonne Journée
Cy

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